Mon avis :
Je
tiens à remercie les Editions Fleuve pour l'envoi
de ce roman à la couverture estivale si tentante. J'ai lu ce titre quand il est
sorti en Mars 2022 et je l'ai malheureusement laissé un
peu traîné avant de déposer mon avis par ici. Je n'ai aucune explication, car
ce roman c'est quelque chose…
Nous
rencontrons principalement Valérie qui de mémoire est une gérante de grande
surface avec toutes les très nombreuses responsabilités qui vont avec. Elle adorait pourtant cela avant et puis la pression est
arrivée, les heures de travail se sont multipliées au détriment de sa
propre vie de famille. Pour laquelle d'ailleurs il est de plus en plus
difficile de cohabiter avec eux, son mari qu'elle sait toujours aimer, mais ses
enfants c'est autre chose, elle n'est jamais vraiment parvenue à créer de liens
avec eux, ne sachant tout simplement pas comme s'y prendre, comme donner de la
tendresse et vivre des moments simples et tendres avec eux. Un geste de travers
et son monde vole en éclat, le burn out, elle fuit son foyer pour se réfugier de plein gré dans le
jardin des Cybèles, une maison de repos pour des
personnes en difficulté à un moment donné de leur vie. Elle y fait la
connaissance d'une jeune femme Anna puis de Charline qui tient un charmant petit salon de thé. Ce
séjour s'annonce haut en couleurs et plein de surprises…
Je me souviens m'être
sentie si bien dans ce nouvel univers, sentant que je n'allais pas découvrir
des choses très joyeuses, mais toujours conté avec beaucoup de
bienveillance. C'est un peu la magie de Carène, vous entraîner sans
ménagement dans ses histoires, vous faire rencontrer des
personnalités différentes avec des histoires et des parcours de vie qui le sont
tout autant. Je sais qu'à chaque fois je vais avoir le réconfort dont j'ai
besoin c'est assez difficile à expliquer, mais je me sens toujours un peu
ragaillardie à la fin de mes lectures. Je me dis que si finalement la vie vaut
la peine d'être vécue, que quelquefois il suffit d'une rencontre
amicale, amoureuse, bienveillante pour vous pousser vers le haut et vous dire
que tout va bien se passer, que ça va aller, que vous êtes capables d'affronter
la vie et ses nombreux soucis.
J’avoue qu’à ce moment de ma lecture j’étais un peu comme Valérie, le trop plein de tout et l’impression que tout est insurmontable, même la moindre petite chose/tâche du quotidien. L’exemple qu’elle donne-là avec la réserve de cuillère que je vous laisserais découvrir dans le roman est clairement une image/idée brillante, car c’est tout à fait ça. Ce que j’ai ressenti et dont il m’arrive de ressentir encore, je pense très souvent à cette image mentale quand ça ne va pas, quelquefois cela m’aide de me dire que je ne suis pas seule, que cela arrive à d’autres personnes dans le monde, qu’il faut se pousser à avancer malgré les difficultés. Ce n’est pas toujours évident, c’est certain, surtout quand on est seule et que nous n’avons pas la chance d’avoir un salon de thé à proximité avec une personne aussi adorable que Charline sur notre route.
Ce roman a résonné en moi d'une manière dont je n'étais absolument pas prête du tout et je me souviens m'être dit que la vie est quelquefois bien faite. Sans le vouloir l'autrice a mis ses personnages et leur histoire dans mon esprit et cela m'a en quelque sorte aidée. Sa plume est toujours aussi douce et pleine d'espoir, de bons sentiments et de positivité. On sent qu'il n'y a jamais aucun jugement entre les personnages, juste de l'entraide. Ce qui en somme n'existe pas vraiment dans le monde réel, rien n'est gratuit et surtout nous vivons dans un monde où les gens ne se soucient plus du tout de leur prochain, ils n'ont « pas le temps ».
Ma petite note :
Merci encore à eu pour leur confiance :
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