Nous rencontrons Emmy et Oliver ainsi que deux autres amis à eux quand ils ont sept ans. Un bref et
court instant donc, presque un souvenir très éphémère, pourtant c’est un
souvenir qui va tous les hanter des années durant. Loin de se douter qu’au
moment où ils se parlent un terrible drame va se jouer pour changer leur vie à
jamais. En effet Oliver est enlevé par
son père, un cauchemar pour ceux qui restent, qui va durer dix longues années,
pour qu’enfin tout cela cesse d’un coup. Comment recréer du lien avec lui après
une si longue absence ? A-t-il changé au point de ne plus aimer les mêmes
choses qu’avant ? Se souviendra-t-il de sa bande d’amis ? Emmy se
pose mille et une questions, mais l’une d’entre elle, plus secrète la taraude
toujours avec autant de passion. Se souvient-il des sentiments qu’il avait à
son égard ?
Je n’attendais rien de
particulier de cette lecture, j’étais juste certaine que la thématique me
plairait beaucoup. Car j’ai rarement l’occasion de lire ce genre d’histoire
surtout sur un registre jeunesse/adolescent. J’ai été agréablement surprise par
la plume de l’autrice que j’ai trouvée à la fois douce, un brin candide et
terriblement mature et adulte. L’univers qu’elle a créé est assez simple et
occupe très vite toutes nos pensées une fois bien lancé dans le roman. J’ai
adoré retrouver mon âme d’adolescente (qui je crois n’est jamais vraiment partie)
à travers Emmy qui brave les interdits pour se sentir libre d’agir comme elle
l’entend. Le surf en sa compagnie fut une belle expérience au point de me
donner l’envie d’essayer un jour, même si d’après Oliver ce n’est pas aussi
facile qu’il n’y paraît.
Les personnages sont tous très attachants à leur manière et les sentiments des uns et des autres sont réellement bien décrits et travaillés de sorte qu’on a aucun mal à se mettre à leur place. A ressentir l’instant de quelques pages ce qu’ils ont pu vivre durant l’absence de leur ami. Cela les a rendus bien plus matures qu’ils ne devraient l’être à dix-sept ans. Une part de leur innocence sur ce que peut être la nature humaine s’est envolée avec cette expérience. Toutefois, si j’ai aimé énormément de choses dans ce roman, en commençant par l’ambiance, l’atmosphère tantôt lourde tantôt légère, teintée de flash-back à la fois tendres et douloureux, la fin m’a quelque peu posé problème.
Enfin pas vraiment
problème au point de descendre complètement le roman, ça non, car j’en garde
plusieurs mois après l’avoir lu un très bon souvenir. Mais, disons que j’ai
trouvé la fin un peu trop rapide, trop facile. Quoi que trop rapide, je ne
dirais peut-être pas ça, car l’autrice instaure une sorte de tension qui va
crescendo tout au long du roman, nous préparant à l’affrontement inévitable.
Disons plutôt que je m’attendais à ce que tout se règle avec plus de
difficulté, moins de facilité bouclé en un rien de temps. Et paradoxalement, je
n’imagine pas une autre fin que celle-ci, car les dialogues s’ouvrent enfin, on
tente de comprendre certaines raisons et agissements. La position dans laquelle Oliver se trouvait vis-à-vis de son père puis de sa mère, tout cela est bien
complexe et finalement assez bien exploité dans son ensemble.
Ma petite note :
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