Mon avis :
Je tiens à remercier tout particulièrement les Editions Fleuve pour leur gentillesse avec l'envoi de ce roman, vraiment très attendu pour ma part. Un Carène Ponte est pour moi une valeur sûre, tellement que je ne prends plus la peine de lire les quatrièmes de couvertures, car je sais à l'avance qu'elle saura me toucher, et celui-ci a fait l'unanimité dans l'échelle de mes émotions, puisque c'est un gros coup de cœur !
Nous
suivons Megg, mère au foyer depuis la naissance de
ses deux enfants et épouse d'un mari bien occupé par son boulot. De ce fait,
elle s'est enfermée dans une routine qui a semblé lui convenir pendant plus de
dix ans. Elle gère la maison pour absolument tout, ainsi que les enfants,
tandis que le mari n'a plus qu'à mettre les pieds sous la table tout en
déblatérant sur sa fabuleuse journée de boulot. Elle se rend de plus en plus
compte que ce quotidien dans lequel elle est enfermée ne lui convient plus,
d'autant plus que la perte de sa maman avec qui elle était si proche l'a
complètement achevée. Fort heureusement pour elle, elle a une voisine pour le
moins envahissante, atypique et franche, le genre indésirable qu'on fuit en
général, mais qui existent uniquement dans les romans, puisque c'est aussi le
genre de personnes qui nous poussent vers le haut pour notre plus grand bien,
mais qui ne sont que trop rares dans la vraie vie. Elles vont faire une
découverte pour le moins surprenante dans le grenier de la maison familiale et
s'ensuit un voyage initiatique des plus intéressants...
J'ai entamé ce livre avec
le sourire aux lèvres, forcément, tout en me demandant ce que j'allais
découvrir dans cette nouvelle histoire, par quelles émotions j'allais passer.
Je suis passée de furieuse, en prenant farouchement en grippe le « gentil petit
mari », à l'adoration de cette voisine un peu fofolle
et colorée au sens propre comme au figuré, et là je me suis clairement dit que
j'allais encore vivre un moment intense avec les mots de Carène. J'ai tout
particulièrement aimé la tournure que prend l'histoire, on extirpe une femme de
son quotidien étouffant et peu épanouissant au possible, pour lui faire vivre une
véritable aventure. Un road trip s'ensuit à travers
différents pays pour découvrir la vérité et comprendre le sens de ce qu'elle a
découvert dans ce fameux grenier avec cette unique pellicule non développée.
On comprend bien vite
qu'il s'agit de bien plus que cela. Megg va
réapprendre à vivre, à s'écouter, à aimer les petits bonheurs de la vie et
pourquoi pas renouer avec une ancienne passion enfouie : la photographie ! J'ai
tellement, mais tellement aimé ce cheminement vers son propre bonheur, elle
revient à la vie petit à petit en tant que personne, en tant que Megg, une femme séduisante, qui ne se résume pas
seulement à « la femme de, la mère de ». Cette lecture
m'a fait un bien fou tant j'ai ressenti les émotions de notre héroïne puissance
dix, la féministe en moi (qui a des difficultés à s'assumer complètement
parfois) s’est sentie véritablement heureuse pour elle. J'aimerais beaucoup
avoir ce genre de voisine moi aussi, une qui m'aiderait à sortir la tête de
l'eau et à vivre, enfin, pour moi. Ce roman a résonné en moi comme un écho, il
est arrivé au bon moment dans ma vie.
À côté de cette quête de soi,
l'histoire principale est vraiment très bien trouvée et joliment écrite, on se
demande comment tout cela va se terminer, si elles vont trouver ce qu’elles
sont allées chercher après ces très nombreuses heures de route. Tout en se
disant secrètement que cette histoire est un brin tirée par les cheveux, après
tout ce temps et avec aussi peu d'indices. Pourtant, la magie opère et d'une
manière assez facile et simple, mais cela passe très bien malgré tout. Megg repart
dans son quotidien ou presque avec beaucoup plus que ce qu'elle était allée
chercher durant ce fabuleux voyage inopportun.
Ma petite note :
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