Mon avis :
Ressembler à Hugh Grant ? Sur le papier, c'est un peu le fantasme de tous les célibataires... dans la réalité, c'est, disons, compliqué à assumer. Surtout quand on s'appelle Samuel, qu'on vit à Londres, que sa colocataire a décidé que l'une de ses missions sur Terre était de vous caser pour démontrer que Cendrillon est plus qu'un conte de fées. Et qu'un désire devenir le nouveau Shakespeare.
Il ne pouvait pas prévoir que pour réaliser son rêve, il serait obligé de jouer les princes charmants. Soit son pire cauchemar...
- Editeur : Pygmalion
- Paru le : 30 janvier 2019
- Collection : Il est une fois
- Pages : 377
- Collection : Il est une fois
- Pages : 377
Résumé :
Je
remercie chaleureusement les Editions Pygmalion pour l'envoi de ce roman qui me tentait
énormément, car Cendrillon est un conte que j'apprécie beaucoup. J'étais donc
très curieuse de voir ce que cela donnerait sous la plume de Marianne Levy. Malheureusement ce fut une grosse déception…
Nous
suivons Samuel, qui travaille avec deux de ses quatre colocataires
à la bonne traduction d'une petite série télé dont le scénario laisse à
désirer. C'est dans ce milieu de la télévision, caché dans un bureau à l'abri
des regards, que son envie d'écrire son propre roman est née, ainsi qu'une
rupture amoureuse qu'il a senti passer. De ce fait, il s'acharne à prouver à
son entourage, et à travers son roman à un plus grand nombre de personnes, que
le prince charmant n'existe pas. Qu'on est bien loin des contes que l'on nous
raconte durant notre enfance et à travers ce biais, celui de Cendrillon y est
plus particulièrement cité, histoire d'être raccord avec le thème et le titre
de ce roman, j'imagine. Quoique son choix de chaussures au quotidien, des Converses rouges, passé 30 ans, ce n'est pas l'idéal pour
renvoyer une image séductrice, sécuritaire et sûre de lui. C'est du moins
l'avis de ses colocataires qui ne se gênent pas pour lui parler franchement, y
allant chacun de leurs propres conseils et anecdotes. Seulement le tout donne
quelque chose de quasiment incompréhensible…
Je ne sais pas comment
vous dire gentiment à quel point j'ai détesté ce roman d'entrée de jeu. On est
propulsé dans le début du roman de Samuel qui semble être le sosie de Hugh Grant (mais ça s'arrête là, merci pour lui), puis
peu après on vit les événements qu'il raconte en « temps réel » si je puis
dire. Le tout entrecoupé d'anecdotes sur chacun des personnages, sur le comment
ils se sont tous connus, sur ce qu'ils ont vécu, sur leurs habitudes de vie
commune, mais également des échanges de mails sur le roman qu'il est en train
d'écrire et qui les concernent tous. Sans oublier les rêves qu'ils aimeraient
tous réaliser un jour. Bref, le tout est trop brouillon pour réellement tout
comprendre et surtout s'attacher un tant soit peu au personnage et à son
raisonnement final. On se demande en permanence où il veut en venir et comment
tout cela va se finir.
Le tout est rythmé tout au
long du roman avec des références, des comparaisons qui pour
la plupart sont complètement tombées à l'eau avec moi. Cela m'embête beaucoup
de ne pas avoir apprécié ce roman comme je l'avais espéré, mais là on est
réellement très loin d'une revisite de conte. On ne
ressent absolument pas ce petit frémissement qui fait qu'on est bien dans une
spirale du conte de Cendrillon, pas de magie ni de mystère. Juste la dure
réalité de la vie pour un groupe d'adultes qui font plus penser à des
pré-adolescents campant pour la plupart sur leurs certitudes bancales. Ils galèrent pour payer leur loyer à la fin du mois et
pourtant ils se concentrent sur la vie amoureuse inexistante de Samuel à coups
de paris et de blind dates ridicules puisqu'ils
savent d'avance qu'il n'y aura jamais de suites sérieuses.
Le côté brouillon
s'accentue avec le nombre de personnages qui interfèrent dans la vie de notre
personnage principal. De ce fait, on se perd dans des détails, des
explications, des informations inutiles et profondément ennuyeuses. Si bien
qu'à la fin, je crois que je me suis mise à tous les haïr et à leur dire virtuellement que ben « on
s'en fout de ta vie et de ton opinion sur celle de Samuel ! ». C'est
franchement rageant d'en arriver-là au bout de 345 pages, mais cela rend la
libération de la fin plus jouissive encore.
En résumé, je me suis
ennuyée à chacun de mes moments lectures et sincèrement je le déplore
complètement, moi qui avais pourtant tant d'espoir dans ce roman et dans ce
conte que j'aime tant. On ne retrouve absolument rien sur Cendrillon, le mot chaussure est mentionné quelques fois
ainsi que Prince Charmant, mais pour moi cela n'en fait pas une revisite digne de ce nom. Je suis complètement passée à
côté de ce roman et j'en suis vraiment navrée. Comme quoi il ne faut pas
toujours se fier à la sublime couverture d'un livre, mes attentes étaient sans doute trop grandes. Je ne vous recommande donc pas ce roman, mais vous laisse le loisir de le découvrir
par vous-même histoire de vous faire votre propre avis.
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